Etape 8 : Site du sacré cœur
10- Les calvaires
Les calvaires sont probablement les monuments les plus répandus dans la commune, on en dénombre une douzaine, ils sont souvent liés à des événements particuliers, jubilés, offrandes... Qu’elles soient en granit, en schiste, en bois ou en simple tube d’acier, les croix de ces calvaires jalonnent nos chemins.
Le Sacré-Cœur. Le culte du Sacré-Cœur a pris beaucoup d’ampleur pendant la guerre de 1914-1918, servant en quelque sorte d’emblème aux soldats catholiques. A l’issue du conflit, le 24 mai 1920 une statue du Sacré-Cœur en fonte de fer est érigée d’abord devant le calvaire du Haut -Moulin ; mais comme il cache un peu trop le calvaire il est transféré en 1939 au milieu des vignes sur la route du Sacré-Cœur. (1)
A la jonction de la rue de la Fontaine et de la rue de Nantes, nous rencontrons la croix du Bossu. Elle est en granit. On dit que ce serait la plus ancienne de la paroisse (18e s.) et que grâce à une prière, un bossu se serait redressé comme par miracle. (2)
Jusqu’en 1865, la croix en granit de l’ancien cimetière (qui était voisin de l’église) était adossée au transept nord, elle a été déplacée en 1908 pour être dressée le long du mur de la cure. Puis des commerces sont venus s’installer à cet endroit.
En 1865 un nouveau cimetière est créé, donc une nouvelle croix en bois est érigée, mais en 1912 elle tombe en ruine, on l’abat et les morceaux sont partagés entre les pauvres de la paroisse. Une nouvelle croix est dressée. Dans le socle on place une boîte avec le nom des donateurs. Cette croix servit de monument aux morts jusqu’en 2017 lorsque fut installé un autre monument près du cimetière. (3)
La croix du Haut-Moulin (Haut-Moulin, devenu la mairie) en beau granit de Lannion, que vous trouverez désormais au-dessus du domaine des Hautes Noëlles,au lieu-dit le Champovec, où elle a été déplacée en 2013. (4)
Elle avait été érigée en 1876 après le jubilé de 1875 et restaurée une première fois en 1939. En 1962, sous l’abbé Couturier elle fut dégagée du taillis qui l’encerclait pour être restaurée à nouveau : les grilles du pourtour sont repeintes.Trente ans après, en 1992, une nouvelle restauration est réalisée à l’initiative de la municipalité et de Mémoire de Saint-Léger. On y verra de très jolis rosiers grimper sur la grille.
La croix de la Haute-Galerie fut bénie en 1850, elle était vraisemblablement en bois car il faut la remplacer en 1883, cette fois en granit, et on l’entoure d’une grille. Elle sera déplacée d’une quarantaine de mètres sur un site privé (en face du chai Gallais) lors du réaménagement du contournement de Bouaye. (5)
La croix de Vallier, en bois, érigée en 1876, est la conséquence d’un vœu de la famille Allaire dont les petits enfants mouraient au berceau. « Après la réalisation de ce vœu, les enfants grandirent et vécurent dans cette famille. On vient y prier pour les enfants »
Cette croix ayant été abattue par une tempête, fut remplacée par une croix en pierre d’ardoise et bénie en 1922. « Miraculeuse » elle aussi, car dit-on une enfant de deux ans qui n’avait pas l’usage de ses jambes, se mit à marcher. (6)
La croix de l’Ennerie, d’un poids de 200 kilogrammes, souvenir de la mission et du jubilé 1934, fut portée sur un brancard de l’église à l’Ennerie. Pour ce transport les hommes se relayaient pendant la procession au chant des cantiques. (7)
La croix des Quatre-Vents, dite croix Bouchère est située sur le chemin allant de Roche Ballue à Port-Saint-Père. Elle fut bénie en 1846. « Cette croix a été établie par les soins de Madame Veuve Texier Dupaty, née Boucher en souvenir de sa naissance » Y aurait-il un rapport entre le nom de jeune fille de la veuve Texier et l’appellation « croix Bouchère » ?
« Renversée et brisée bêtement par des mains inconnues » le 28 mai 1905, la croix est remplacée et bénie le 23 juillet de la même année. La famille Jolivet de la Pierre fournit le bois et le Christ est acheté grâce à une souscription auprès des paroissiens. Il est porté triomphalement par 25 jeunes de l’église jusqu’à ce site.
En 1925 ce calvaire est à nouveau restauré. Depuis quelques années, il n’en restait que le piédestal. Le Christ qui avait été mis en dépôt chez le maire d’alors, Pierre Berthomé, est bien conservé mais nécessite un petit coup de peinture. Il fut transporté en cortège, sur deux kilomètres, par quarante hommes à partir du Sacré-Cœur. (8)
La croix de la Pierre dite du Grand-Père se dresse au carrefour entre la Pierre et les Quatre Vents ; elle fut bâtie par François Dolbeau au début du 20e siècle. Elle est en schiste ardoisier au grain fin et poli, son socle maçonné est décoré de briques et à sa base, une petite niche peut accueillir une statuette. (9)
La croix de la Pierre fut érigée à l’endroit même où fut foudroyé Michel du Chatelier, dans sa vigne, à l’âge de 36 ans. En 1994, lors de l’aménagement de la route de Pornic, elle sera rapprochée du domaine de la Pierre. (10)
La croix de la Chaussérie fut érigée en 1926, souvenir de la mission paroissiale de 1925. Elle est faite dans un chêne du Bois-Guignardais. Elle est abattue en 1982 pour raison de sécurité. Plusieurs personnes en emportent des morceaux en souvenir. Le Christ sommeille dans un hangar communal. (11)
La Vierge de la Rive. C’est grâce à une souscription en 1948 que fut érigé ce monument. Les dons affluèrent rapidement. Cette statue représente la Vierge Mater Amabilis, vénérée à Rome à la Trinité des Monts*. Elle est en fonte de fer, le socle est en granit rose de Perros-Guirec. Dans le piédestal est scellée une boîte en fer contenant le nom des souscripteurs ainsi que deux pièces de 10 francs, deux pièces de 2 francs et deux pièces de 1 franc marquées du millésime de 1948 ; selon la légende elle contient même une bouteille de muscadet. Elle est située sur la route qui va de la Rive à la Crémaillère. (12)
La fresque montre une Vierge Marie adolescente assise au milieu d'une loggia. La Vierge est représentée dans une pose réfléchie, le regard tourné vers le bas.